Pour les Dogrib, les portages représentent un aspect important des voyages
d'été. Ils sont aussi un point central de l'histoire orale, puisque les tombes,
les campements et les caches à provisions étaient souvent situés aux portages
ou à proximité de ceux-ci. Étant donné que de nombreuses activités y sont associées,
les portages offrent souvent aux archéologues des indices précieux sur la façon
dont les Dogrib vivaient autrefois dans la nature.
Pendant des recherches archéologiques sur la route Idaa, au début des années
1990, on a découvert les vestiges de plusieurs canots d'écorce aux environs
des portages. Comme les campements étaient souvent érigés pour de longues périodes,
il n'était pas rare que les lacs et les rivières à proximité gèlent pendant
le séjour. Cela forçait les voyageurs à remiser leurs canots pour l'hiver et
à continuer leur trajet en traîneau à chiens, comme ce fut le cas de la famille
de Marie Mantla, au lac Bea.