|
Exploration du lieu |
|
|
Les aînés dogrib se souviennent bien d'histoires sur la construction et l'usage
des canots d'écorce. Uns aînée de Rae Lakes, Marie Mantla, se souvient d'une de
ces histoires. En automne 1939, après avoir passé l'été à pêcher et à assister
aux célébrations de la signature du traité, à Rae, Mme Mantla, son mari, son père
et son jeune frère, Harry Simpson, ont commencé à se déplacer vers le nord,
sur la route menant au lac Hottah, pour y passer l'hiver, à piéger et chasser.
Voyageant dans des canots construits par le père, au printemps précédent,
le groupe arriva au lac Bea comme la glace d'automne commençait à se former
sur le lac. Le groupe cacha les canots pour l'hiver et attendit qu'il y ait suffisamment
de neige pour poursuivre le voyage en traîneau à chiens. En racontant l'histoire,
Mme Mantla note que les deux canots d'écorce furent les derniers construits par
son père, car le printemps suivant, il opta pour les canots en cèdre
et en toile provenant de la Compagnie de la Baie d'Hudson, à Rae. En racontant
son histoire, Mme Mantla mentionna qu'au cours du déplacement vers le nord du
lac Hottah, ils arrêtèrent à un portage, au sud du lac Bea, et recueillirent
de l'écorce pour réparer l'un des canots, précisant que le bouleau cicatrisé vivait
toujours la dernière fois qu'elle l'avait vu, vingt ans auparavant. À
la fin de son histoire, Mme Mantla a demandé si les archéologues qui l'interviewaient
chercheraient les canots et le bouleau. Heureusement, la description du site faite
par Mme Mantla était suffisamment détaillée pour que les archéologues puissent
trouver les vestiges des deux canots et l'arbre cicatrisé. Chose remarquable :
le bouleau était toujours vivant et montrait clairement la cicatrice laissée depuis
l'automne 1939.
|
|
|
|